ANIMATIONS
19/06/2016
Saint-Denis
JUDITH PROFIL : CONTEUSE, POETESSE, CHANTEUSE, COMEDIENNE
Judith Profil, dit Kaloune, a été l’invitée du dernier « démay lo kèr » qui a eu lieu à la bibliothèque de la Montagne en présence de la directrice, Simone Hillebrand, et d’Aïdée Macroix, de la médiathèque de Saint-Denis, en partenariat avec la Ville de Saint-Denis et la DAC-oI. Gilles Clain, s’accompagnant à la guitare, a assuré l’animation musicale avec des chansons créoles qui ont plu au public.
Judith Profil, la trentaine pleine d’énergie et d’optimisme, a dévoilé plusieurs facettes de sa jeune personnalité en répondant aux questions de Jean-François Samlong. Des questions en cascade, délicates, si bien que Judith Profil a cru être un moment en présence d’un psy. Mais pas du tout. La lecture de ses recueils de poèmes (Séga Bondyé galé, 2010 ; Kayé la sirèn ou le rêve de Fanja, 2015) donne à découvrir une partie d’elle-même en filigrane. Après de brillantes études à La Réunion (un master en droit), elle poursuit ses études en Angleterre. On la retrouve ensuite comme « volontaire du progrès » en Afrique du Sud, en Zambie, en Tanzanie, au Zimbabwe, au Mozambique (du Mozambique viennent la plupart des esclaves qui ont permis le développement économique de l’île) ; puis elle est professeure de français à Mayotte où les femmes sont très belles, écrit-elle.
Si la figure paternelle est absente de ses écrits, parce que sa mère, directrice d’école, a dû jouer auprès d’elle et de ses autres enfants le rôle de la mère et du père, en revanche les figures féminines abondent sous sa plume. Son deuxième recueil de poèmes écrit en créole et en français, Kayé la sirèn, est dédié à sa mère : « Po banna, po Momon, mon san, mon nasyon ». Elle-même se compare à un papillon noir. Elle rend hommage à des femmes qui ont marqué l’histoire de La Réunion : Eva, Raharianne, Simangavoul, Fanja, Kala, Kalathoumi. Elle crée tout un imaginaire autour de la femme oiseau qui ne meurt pas : in fanm Pétrèl, in fanm papang, in fanm Salangane. La salangane, c’est la fée noire. Et la Fée noire ou la Fée nwar, c’est le titre de son spectacle imaginé à partir de son recueil de poèmes, Séga Bondyé galé. Elle met en scène Kalathoumi qui chante ses sentiments en s’accompagnant d’un instrument magique, le mbira, mot qui signifie « cérémonie ». Car très tôt, Judith Profil s’est mise à chanter dans les « servis kabaré » malgaches afin d’honorer la mémoire de ses ancêtres. Devoir de mémoire. Héritage culturel. Et dans Kayé la sirèn, sur un rythme du maloya, elle a publié beaucoup de textes sacrés, secrets, pour que la tradition ne meure pas, pour que la parole ne se perde pas.
La quête d’identité en Afrique n’a abouti à rien. Déception. Mais elle n’a pas fait le voyage pour rien puisqu’elle a pris conscience que ses racines sont dans son île natale, sont en elle, de même que son identité qui s’enracine dans son histoire, sa culture, sa passion du chant, de l’écriture, de la scène. D’ailleurs, elle tient depuis longtemps un journal intime et travaille sur un roman qu’elle réécrit sans cesse, car dans tout ce qu’elle fait Judith Profil est une perfectionniste, elle n’arrête pas d’apprendre, de se remettre en cause, et finalement son rêve est un rêve d’amour ; sa quête est une quête d’amour, et quelque part Kayé la sirèn est un hommage à la vie, à l’amour, à la femme qui donne la vie et l’amour. « La vi lé kalou bandé » sanm Kaloune qui a chanté pour le public présent dans la salle, le mbira entre ses mains. Un chant sacré, profond, qui porte au loin comme une prière pour que la femme réunionnaise continue à faire entendre sa voix, à assumer ses responsabilités, à se battre courageusement.
Judith Profil est elle-même une battante. Elle respire la force, la joie de vivre, et elle est fière de ce qu’elle fait, de ce qu’elle est, de la femme qu’elle est devenue – et de la femme en devenir en elle, partageant la souffrance des autres tout en étant consciente de sa fragilité (celle du papillon noir), une fragilité qu’elle assume en tant que conteuse, chanteuse, poétesse, comédienne. Elle a plusieurs atouts entre ses mains : une voix, une écriture, une présence, une jeunesse rayonnante – et un bel avenir.
05/12/2015
Saint-Pierre
PARRAINAGE DE LA CAMPAGNE DE PROMOTION AVH 2016
Le Comité Valentin Hauy Réunion océan Indien et son président Pierre REYNAUD m’ont sollicité pour être le parrain d’une action qui a débuté cette année sous le titre : campagne de promotion de la lecture audio pour les publics empêchés de lire. A ce jour, il s’agit d’une catégorie de personnes très précises, et pour ce faire elles doivent bénéficier d’un certificat médical. Toutefois, la loi est en cours d’évolution et les personnes illettrées et les Dys (dyslexiques, dyspraxiques etc.,) devraient pouvoir y accéder également dans quelques temps. Suite à cet événementiel, la campagne de promotion débutera sur les radios notamment. Cibles : les bénéficiaires potentiels et leur entourage mais également les donneurs de voix potentiels. Cibles des flyers et des affiches : partenaires de la communication de proximité (maisons de retraites, EPHAD, Cases, CCAS (Centres Communaux d’Actions Sociales), GUT du Conseil Départemental, qui sont en charges notamment des personnes âgées et reçoivent du public, les professionnels de la vue (ophtalmologues, orthoptistes, opticiens…), centre d’accueil des enfants et adultes déficients visuels), médiathèques partenaires.
UN ENJEU HUMAIN…
J’ai accepté de parrainer l’AVH pour plusieurs raisons : le livre doit être accessible à tous ; la lecture apporte un réconfort à tous, quel que soit le public concerné ; aujourd’hui, dans la base Eole, il y a plus de 19000 ouvrages mais la demande est peu importante : 5000 lecteurs/auditeurs dans toute la France. La campagne de promotion de la lecture pour les publics empêchés visera à informer les bénéficiaires et leur entourage, ainsi que les donneurs de voix potentiels. L’écrivain écrit pour être lu par tous : « L’écrivain, comme tous les autres artistes, vise à donner à ses lecteurs une certaine affection que l’on a coutume de nommer plaisir esthétique et que je nommerais plus volontiers, pour ma part, joie esthétique » (Jean-Paul Sartre). Que cette joie soit partagée par le plus grand nombre de lecteurs ! Les enjeux sont de plusieurs ordres : un enjeu humain en se rapprochant des publics empêchés, en prenant en cause les problèmes qu’ils rencontrent sans doute dans leur vie quotidienne pour bénéficier des ouvrages disponibles ; un enjeu social quand on sait que La Réunion compte 120 000 illettrés ; un enjeu économique (achat par les médiathèques et bibliothèques des ouvrages à destination des publics empêchés) ; un enjeu culturel dans la mesure où le livre permet de faire tomber les barrières et les frontières : une même culture pour tous à La Réunion, en métropole et en Europe ; un enjeu identitaire : la lecture permet aux publics empêchés de découvrir l’histoire, la culture, les contes, les légendes, les mythes de La Réunion ; un enjeu personnel : réalisation de soi par la lecture, et pourquoi pas par l’écriture ? La clé de réussite de tous ces enjeux : l’information et la solidarité.
Une lecture dans le noir de plusieurs extraits de mes textes a eu lieu au cinéma « Moulins à café », à la Ravine des Cabris (Saint-Pierre) avec Marie-Claude Fontaine, Isabelle Bertil, le chanteur Carl Lauret, et les diseurs et diseuses de textes… C’était une grande première pour moi. Un moment inoubliable avec toutes ces personnes enthousiastes qui vous donnent en permanence des leçons de vie. Et donc, en 2016, j’essaierai de me mettre le plus possible à la disposition de l’association Valentin Hauy et de son président, Pierre Reynaud, un homme cultivé d’une fine intelligence.
(Photos : Sandra Emma)
12/12/2015
Saint-Pierre
Débat-dédicace à la libairie Autrement à Saint-Pierre
Débat-dédicace de Jean-François SAMLONG à la librairie Autrement à Saint-Pierre avec la participation de : Thierry Bertil et l’association Veli pour la projection vidéo et les extraits du roman
Hallali pour un chasseur lus par les comédiens) ; les chanteurs Jim Fortuné et Gaël Velleyen pour les intermèdes musicaux ; Marie-Jo Lo-Thong pour l’animation de la table ronde avec Halima Grimal qui a proposé aux présents une lecture pertinente du même roman (voir son texte dans « bibliographie). L’animation s’est faite en partenariat avec la DAC-oI, La Réunion des Livres présidée par Philippe Vallée et l’Udir. Parmi les spectateurs qui ont rencontré l’auteur lors de la séance de dédicace, des lecteurs inconnus, mais aussi les écrivains Sophie Bridier, Sophie Hoarau, Michel Thouillot… Comme d’habitude, Sandra a assuré le reportage photographique.
13/10/2015
Saint-Pierre
LES MUTATIONS DU MONDE AVEC Jean-François Samlong
Comme il y a deux ans, Jean-François SAMLONG a tenu à apporter son soutien à la ville et à la médiathèque de Saint-Pierre dans l’organisation du salon du livre Athéna, placée en 2015 sous le thème « les mutations du monde », avec des rencontres, des conférences, des brocantes de livres, des dédicaces, des séances de contes, des animations musicales. Tout cela s’est fait sous un magnifique soleil, sur le bord de mer. Parmi les nombreux invités, on retiendra Edwy Plenel, Mémona Hintermann, Aurélien Bellanger, Eric Sadin, Ananda Devi, Natacha Appanah, Michèle Rakotoson…
Le samedi 10 octobre, l’écrivain a présenté son dernier roman, Hallali pour un chasseur, à un petit groupe de lecteurs enthousiastes, leur expliquant la genèse de son roman, le titre, le nom des personnages (Babel Mussard, la sorcière Kalla…), mais aussi l’enjeu d’une telle œuvre qui se nourrit de l’histoire de l’île, des contes et légendes, des mythes ; une rencontre entre le passé et le présent au carrefour des trois cirques de l’île, là où le chasseur Babel Mussard deviendra la proie, épreuve ultime qui lui permettra de redécouvrir l’homme qu’il n’aurait dû jamais cesser d’être. De fait, pour le romancier, le dénouement est empreint d’optimisme puisque Babel pardonne à son père, tourne la page du passé, enfin, et s’autorise à croire en une nouvelle existence. Les lecteurs présents ont pris ensuite la discussion à leur compte, et de la fiction on est vite passé aux réalités sociopolitiques de l’île, à la place que les Réunionnais d’origine africaine n’occupent pas encore sur le plan professionnel, social, politique, économique. Il est encore de grands progrès à faire dans ces différents domaines, et tant mieux si l’écrivain, à travers son œuvre, peut jouer le rôle de médiateur, de penseur – celui qui ouvre des portes à la réflexion commune pour que l’avenir soit juste pour tous.
Le même jour, Jean-François Samlong a participé au débat : « Enjeux sociétaux… modernités multiples… entre tradition et modernité », débat dirigé par Jean-Claude Carpanin Marimoutou avec la participation de Carl de Souza, Serge Rodin, Nassuf Djailani, Eric Sadin, Brigitte Croisier.
Le dimanche 11 octobre, Jean-François Samlong a participé au débat : « Des manuscrits à la pelle : pourquoi ? Pour qui ? Pour quand et avec qui ? ou les difficultés et embûches auxquelles se trouvent confronté un auteur pour être publié par un éditeur local ou national », débat dirigé par Philippe Vallée, président de La Réunion Des Livres, avec Eric Robin, Fabienne Jonca, Isabelle Hoarau-Joly, Laurence Macé, Marie-Jo Lo-Thong. Un débat très attendu par le public présent dans la salle, auteur ou pas… Entre deux débats ou discussions, d’un stand à l’autre, Jean-François Samlong a rencontré des écrivains d’ici (Pierre-Louis Rivière) ou de l’Hexagone (Mémona Hintermann).
En guise de conclusion, on citera Linda Koo Seen Lin, la directrice de la médiathèque de Saint-Pierre : « Nous sommes conscients qu'il y a beaucoup de pistes d'amélioration. Tu as dû prendre la mesure de ce qu'il faut de passion pour s'attaquer à une telle entreprise et nous sommes une équipe qui carbure à cette énergie. Nous espérons pouvoir continuer avec le soutien de tous ceux qui œuvrent dans le secteur du livre. Merci beaucoup d'avoir été présent et d'avoir éclairé nos débats et nourri notre réflexion. » Et la réflexion de Marie-Jo Lo-Thong, conseillère du livre et lecture, langues de France et développement durable à la DAC-OI : « Je pense que la ville est entrain de réussir la métamorphose d'un SAKIFO version LIVRE, pas facile au départ dans une île un peu fâchée avec le livre côté apprentissage et échec scolaire, mais le défi est brillamment relevé. Bravo bravissimo à Linda et à son équipe de choc. J'ai fait l'apogée de cette manifestation exemplaire ce matin en réunion de service. Il y a bien d'autres choses encore... toutes ces rencontres ... ces complicités et des projets à venir pour lesquels nous aurons l'occasion de nous voir rapidement car je suis consciente qu'il faut surfer sur ces belles énergies sans trop attendre car la demande est réelle et motivée. » D’ores et déjà, tout le monde attend avec impatience le salon du livre Athéna 2017.
19/09/2015
Saint-Denis
DEDICACE A LA LIBRAIRIE AUTREMENT
La librairie Autrement, à Saint-Denis, avait préparé la séance de dédicace avec une vitrine présentant
Hallali pour un chasseur de Jean-François Samlong, toujours heureux d’aller à la rencontre de ses lecteurs, plus particulièrement dans une librairie… cadre sympathique… accueil chaleureux… les visiteurs qui passent en vous regardant ou en ne vous regardant pas… une signature… une discussion à bâtons rompus… une photo pour mémoriser l’événement qui ne ferait pas la une des journaux, mais il appartient à l’écrivain de jouer le jeu, de travailler à la promotion de son livre. C’est ce que son éditeur attend de lui, ainsi que le libraire qui a pris un risque financier en commandant ses bouquins, ainsi que le lecteur. Au fond, c’est une question d’honnêteté vis-à-vis de tous. C’est se respecter soi-même, et considérer d’un œil bienveillant ce qu’on appelle « la chaîne du livre ».
18/09/2015
Saint-Denis
UN ROMAN POUR UN MARRONNAGE IMAGINAIRE
Le 18 septembre, Philippe Vallée a reçu Jean-François SAMLONG dans son traditionnel café littéraire, au bar de l’hôtel Saint-Denis, à l’occasion de la parution de son dernier roman :
Hallali pour un chasseur. Une fois de plus, le romancier s’est expliqué sur sa démarche, une sorte de
marronnage imaginaire qui lui a permis de saisir toutes les possibilités symboliques offertes par la chasse : chasser, c’est tuer ; chasser, c’est prendre le risque d’être tué ; chasser, c’est se venger, mais de quoi se venge-t-on ? de qui ? Chasser, c’est répandre la violence sur sa route. Et qui sème la violence… Il a précisé que son roman est également une
expérience poétique par l’ouverture sur le fantastique et le jeu de la métamorphose. Il a abordé enfin la question de l’écriture, et plus précisément la question de la réécriture d’un texte, étape obligée pour passer du gros œuvre à une œuvre achevée prête à envoyer à un éditeur pour une éventuelle publication. Que le texte ait le temps de mûrir dans un tiroir, puis le reprendre quelques mois après et, avec le recul, le regard porté sur ce texte en devenir n’est plus le même. Interrogation d’une lectrice d’origine martiniquaise : « A l’image d’Edouard Glissant, les Réunionnais sont-ils fiers de l’épopée des noirs marrons dans l’île ? » Jean-François Samlong est revenu sur la page douloureuse de l’esclavage, rappelant que les esclaves malgaches et africains avaient caressé le rêve de bâtir un « royaume des nègres » dans les trois cirques de l’île, tel qu’on le lit par exemple dans le roman d’Eugène Dayot :
Bourbon pittoresque (1848). Mais très vite, ils ont été décimés par les détachements de François Mussard, l’un des ancêtres de Babel Mussard, le héros de son roman
Hallali pour un chasseur. Aujourd’hui, les Réunionnais doivent se réconcilier avec leur histoire, et lire sereinement les pages d’esclavage et de liberté. Au bout d’une heure et demie de discussion, il clôturera la rencontre avec ce vers qui ouvre
l’Odyssée d’Homère : « Ô muse, conte-nous l’aventure de l’Inventif… » Et tout le monde connaît l’histoire d’Ulysse et de Pénélope. Selon lui, ce vers contient à lui seul toutes les promesses de la littérature, qu’elle soit classique, réaliste ou moderne. A méditer, donc.
09/09/2015
Saint-Denis
UN MONDE FOU DANS UNE AMBIANCE JOYEUSE
A l’occasion de la parution du douzième roman de Jean-François SAMLONG,
Hallali pour un chasseur, sélectionné pour la rentrée littéraire Gallimard, la Ville de Saint-Denis et La Réunion des Livres ont convié le public au débat, suivi d’une séance de dédicace, au théâtre du Grand Marché, le samedi 5 septembre 2015. L’événement a eu lieu en partenariat avec la DAC-oI, la librairie Gérard, le Centre Dramatique Océan Indien, l’Académie de l’île de La Réunion, l’Udir. La salle le « Sat maron » était comble. Les comédiens et diseurs de textes (Annie Darencourt, Christophe Langröme, Dominique Carrère, Patrice Treuthardt) ont marqué de leur présence cette animation littéraire exceptionnelle, ainsi que les musiciens invités à participer à la fête (Amélie Burtaire, Jim Fortuné, Tiloun, Gaëlle Velleyen du groupe Kréolokoz). L’animation a été orchestrée par Annie Darencourt, le reportage photographique a été réalisé par Sandra Emma et la transcription des enregistrements a été assurée par Laetitia Samlong.
14/09/2014
Librairie Gérard - Saint-Denis
LE VOLCAN OU LA FUSION DES IMAGES (2014)
En présence d'Antoine Gallimard, Jean-Noël Schifano et Jean-François Samlong ont participé à une séance de dédicace à la librairie Gérard. Jean-François Samlong a dédicacé son deuxième album de photographies,
Le volcan ou la fusion des images, préfacé par Jean-Noël Schifano : " L'auteur est là, voyez-le e, commençant par la fin, façon de redoubler ses émotions, en genou en lave, comme pour être humblement adoubé par la montagne, manière de cyclope moderne, avec son œil en verre, le doigt sur le déclencheur de l'appareil. Et c'est pour ne pas être aveuglé par tant de beauté mouvante qui passe, le temps d'un "orgasme de la pierre", du dur au liquide et du liquide au dur, qu'il nous donne à lire et à voir ses arrêts sur vie."